Le beau se révèle partout. Je l'attrape à coups de coeur...

dimanche 14 septembre 2008

Un regard sur les fleurs

Ce billet aurait pu avoir pour titre "le beau du beau".
Je m'explique : la beauté d'une chose n'est souvent percue que d'une seule manière.
Prenons l'exemple des fleurs. Associées à l'idée de beauté, on ne les regarde plus avec un esprit de découverte. On les voit, on s'en approche à peine. Au mieux on apprécie le massif dans son ensemble.
Si on est davanatge attentionné et qu'on s'approche de l'une d'entre elles... on découvre une autre nature de beauté. Une beauté de l"intimité, de la transparence, de la matière, de la fragilité.
Et si on choisit le bon moment pour la découvir, le spectacle est grandiose.
En ce qui concerne le moment, je vous conseille de vous lever tôt (en tous les cas au printemps et en été). La fraicheur de la nuit, la lumière naissante et oblique sont comme des artistes qui vous proposent une oeuvre éphémère.
L'abstraction n'est pas loin... surtout si on oublie qu'il s'agit de fleurs.



Dans un autre billet je vous proposerai le "beau du laid".
Sur le même principe, en regardant autrement, on peut percevoir une beauté cachée.

lundi 8 septembre 2008

La mer qu'on voit changer...

Je peux passer des heures en bord de mer, sur les rochers, sur le sable.
Il n'y a pas spectacle naturel plus changeant d'une minute à l'autre. Tout participe à cette métamorphose : le minéral, la vapeur d'eau, la marée...
Premier diptyque de photos :
La Tempête et le calme, l'humidité et la chaleur, des rondeurs minérales et des lignes horizontales, une quasi monochromie et des juxtapositions de couleurs franches.






Deuxième diptyque de photos :
Des mouvements perpétuels : d'un côté les roches semblent s'éroder et se déplacer, de l'autre les goélands sont les seuls acteurs à évoluer précipitamment.
Des courbes et des lignes : d'un côté tout s'interpénètre, de l'autre tout garde son identité et son indépendance (les voiliers ou les goélands pourraient être absents sans rien changer fondamentalement au spectacle).









Peintre amateur, j'ai tenté de traduire des atmosphères de bord de mer.
Chacune de ces études a nécessité l'élaboration d'une nouvelle palette et une nouvelle manière d'appliquer l'huile sur la toile.

Mon point d'attache est Carolles.
Il y a là une falaise qui ferme la baie du Mont Saint-Michel au Nord. Falaise sauvage : étape d'oiseaux migrateurs, lieu de prédilection de plus de 400 espèces de papillons...
Cette falaise est tranchée au couteau par une vallée (la vallée du Lude) et protège une petite plage de galets et de roches où il est encore possible de trouver des étrilles, des tourteaux, des huîtres...
Carolles, c'est aussi un immense plage de sable fin qui s'étend sur près 11 kilomètres vers le Nord jusqu'à la pointe du port de Granville.

Les marées, gigantestesques d'amplitude, règlent la vie de tous les amoureux de ce bord de mer.
Maréee montante par fort vent.

Les embruns précèdent l'eau à l'assaut du luisant.
Vous êtes trempés de la tête aux pieds, vous êtes salés à tel point que la peau vous pique.
La vapeur d'eau est perceptible et bouche votre vision de l'horizon.
Bonheur !
J'ai tenté de trascrire la force des éléments.




Coucher de soleil en hiver.

Les éléments ne se distinguent plus; l'eau, les vapeurs, la lumière...
Il fait froid.
Pour rendre cette atmosphère, j'ai peint cette huile comme une aquarelle (j'ai dilué les pigments à l'essence de térébenthine).




Rochers après un gros grain.


Au pied de la falaise, les amoncellements de schiste et de granit sont érodés par les marées et forment des cavités qui recueillent une faune marine sans pareils.
C'est là une vision du minéral qui "sort la tête de l'eau".





Vague de marée montante

La puissance d'une marée montante est incroyable, même par temps calme et estival.

Les vagues au lointain poussent et donnent de l'energie à celles qui envahissent mètre après mètre la plage.
C'est cette construction de puissance que j'ai voulu rendre en ôtant toute perspective à ce travail.

lundi 1 septembre 2008

Inna SKLIAREVSKAIA

Une jeune peintre russe (née en 1963).

Elle est membre de l'union des Artistes de Russie. Une exposition de cette artiste a eu lieu à Paris au début des années 2000, elle s'intitulait «La Russie, ses ports et ses cargots».

Des peintures terriblement nostalgiques. Ces bateaux, malgré leurs formes rondes et leurs couleurs vives de jouets, semblent plongés dans l'oubli des hommes. Les marins les ont désertés. Je ne pense pas qu'ils reprennent un jour la mer.











CHATEAUBRIAND

La beauté du style littéraire de CHATEAUBRIAND a de multiples facettes.
J'ai envie de partager avec vous quelques unes de ses métaphores. Elles sont des images pleines de suggestions. A tel point qu'on en arrête sa lecture et qu'on part dans de longs songes.

«Je me suis rencontré entre les deux siècles comme au confluent de deux fleuves; j'ai plongé dans leurs eaux troublées, m'éloignant à regret du vieux rivage où j'étais né, et nageant avec espérance vers la rive inconnue où vont aborder les générations nouvelles.» (Préface testamentaire des Mémoires d'outre-tombe»

Phrase magnifique qui débute par les contraintes de la destinée et se termine par une pensée pour les futures générations.
Déclaration humble de sa part !

Grand écrivain, il était aussi :
Aventurier : il a voyagé en Amérique et rencontré les Iroquois, il a visité Jérusalem...
Politique (monarchiste) : il a été ministre de Louis XVI et ambassadeur de Napoléon. Il a vécu la révolution de 1789 et a émigré, le consulat et l'empire.
Homme de son siècle : il a rencontré les papes Pie VII et Grégoire XVI, Malsherbes, Mirabeau, Pacha d'Egypte, Lapeyrouse et bien d'autres encore sur tous les continents.

En introduction de cette même préface, il a repris du livre de Job :
«Comme des nuages, comme des vaisseaux, comme une ombre»
Pour exprimer la rapidité et le néant de la vie.

Une autre passage bien mélancolique des Mémoires d'Outre-Tombe :
"Un carractère moral s'attache aux scènes de l'automne : ces feuilles qui tombent comme nos ans, ces fleurs qui se fabent comme nos heures, ces nuages qui fuient comme nos illusions, cette lumière qui s'affaiblit comme notre intelligence, ce soleil qui se refroidit comme nos amours, ces fleuves qui se glacent comme notre vie, ont de secrets avec nos destinées."

Allez... fin de ces instants de songe.
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